Nous aimons les vignerons passionnés et enthousiastes, jeunes ou moins jeunes,
réputés ou méconnus, et qui ne produisent souvent qu'en quantité limitée.
Nous ne sommes pas des ayatollahs du vin nature mais nous privilégions les domaines qui se sont engagés dans une voie propre, en bio ou biodynamie, dans le respect de la terre et du terroir.
Notre mission est de vous faire découvrir ces merveilles,
dans toutes les fourchettes de prix, à travers une sélection mensuelle
personnalisée et unique pour chaque canonnier.
Frenchie Bar à vins, un dimanche soir d'automne. L'Ophrys, un pinot noir, était servi au verre. Le magnum passait de table en table. C'est donc ici que j'ai rencontré les vins de Jean-Paul Zusslin. Tout élevé en biodynamie depuis 1997, le domaine est géré par les générations successives. Le Pinot noir Ophrys, notre chouchou, est considéré par le gourou Robert Parker, comme l'un des plus grands vins d'Alsace. C'est trop trop bon !
J'ai eu la chance de croiser Yves Leccia aux bistrot des enfants rouges il y a plus de 10 ans. Le bonhomme est réservé, mais passionnant et investi. Yves a quitté le domaine familial Leccia pour, accompagné de son épouse Sandrine, exploiter 7 hectares de vignes et fonder E’Croce, en référence au lieu-dit "à la croisée des chemins". Ces vins sont francs et entiers.
Vincent Cantié, vigneron à Collioure est réservé et passionnant. Il aime ses terres, ses terroirs et la Catalogne. Au dessus de Collioure en Catalogne française, ses vignes regardent la mer. C’est traditionnel, mais propre. Respect de l’environnement, culture maîtrisée, interventions au vignoble très limitées. Et c’est un bonheur d’écouter parler Vincent Cantié de ses vignes. Courrez à Collioure !
''Jean Thevenet est le vigneron considéré comme la référence du chardonnay dans le monde''. Par ses mots, Guy Sammut m'a fait découvrir les vins de Thevenet il y a très longtemps. Juste deux vins blancs : l'exceptionnel Domaine de la Bongran et le Quintaine Emilien Gillet, un second vin qui mériterait d'être le premier dans toute la Bourgogne. Un très beau terroir avec des vendanges très mûres. La couleur dorée du vin en est la preuve !
Vous le demandiez, on l'a trouvé. Le rosé qui va bien pour l'été. A Uzès, le domaine saint Firmin est en conversion bio et travaille la terre avec attention. Il est la démonstration que l'on peut concevoir des vins rosés clairs qui égayent nos gosiers d'été en travaillant pour sortir des vins peu chers mais propres.
J'ai rarement vu un homme attaché ainsi à la terre. A La Terre plutôt qu'à sa terre. Sa conscience de la nature est venu à l'âge adolescent quant il était déjà abonné à la Hulotte, la revue des jeunes fans de nature. Ecorché vif, il accepte la dictature de la météo et fait de formidables vins naturels, équilibrés et gourmands plus que propre mais réellement éloignés des piquettes nature à la mode.
C’est Romuald Cardon qui m’a fait découvrir Olivier Klein. A Sabran dans le Gard, pas d’appellation prestigieuse, mais un vigneron formidable. Le domaine est dans la pampa avec ses balcons de vignes au milieu des figuiers et des oliviers et des pentes escarpées. Pour Olivier, le boulot c’est 70% les vignes. Formé en Bourgogne, Olivier sait faire faire des vins de caractère qui ressemblent à leur terroir. Une partie du domaine est aujourd’hui en biodynamie. Vive la Réméjeanne libre !
J’ai rencontré Anne-Sophie Bodson quand j’avais 18 ans. Je l’ai retrouvé 35 ans plus tard. Après plusieurs vies, elle s’est installée avec son compagnon Benoit dans le Gard. Ils sont entiers et sans concession avec des vins totalement bio et une relation charnelle avec les vignes. Leurs vins sont aujourd’hui sur de nombreuses tables étoilées. Ne soyez pas effrayé par des prix un peu élevés pour le Gard, ses blancs sont un bien meilleur rapport qualité prix que nombre de Bourgogne et les rouges luttent sans souci avec les appellations chics du Rhône. Le Père Benoit a eu sa première étoile cette année dans la Revue du vin de France.
Dans les années 90, boire des vins propres et nature était un truc surréaliste. Les vins de Gramenon sont arrivés pour nous surprendre le palais. Un goût nouveau, inconnu jusqu'alors au bataillon, déconcertant. j'ai rencontré Michele Aubery grâce à Guy Sammut. Sa gentillesse, son empathie, ses grands yeux clairs sont un bonheur. Comme ses vins.
Le viticulteur bio de la côte d’or avait été condamné à 500€ d’amendes pour avoir refusé de traiter ses ceps contre une maladie grave de la vigne. Il a fait appel, il a gagné. Il a ainsi dénoncé la pensée unique sur le sujet des pesticides. Dans un monde bourguignon qui a mis du temps à comprendre que le paradigme avait changé, il est une formidable bouffée de sincérité. Ses vins sont formidables. Tous avec Giboulot !
Cuisiner de formation, François Villard, dévoré par la passion du vin, a quitté ses cuisines pour monter son domaine. Au fil des ans, il est devenu l'une des plus belles signatures du Rhône septentrional. Tout est bon chez Villard !
Jean Foillard fait partie des vignerons mythiques du Beaujolais. Depuis 1981, Jean nous régale en en restant fidèle à son style : des vins naturels, sans fioritures, mais précis. Les vins expriment, mieux que tout autre, la fraîcheur et la buvalité des grands crus du Beaujolais. C'est mon héros à moi. Avec une tendresse particulière pour le cote du Py. L'homme qui réconcilie les vins naturels avec tous leurs farouches opposants.
Laurence et Patrick Chêne sont des amis. Donc je ne vais pas être objectif. Ils ont quitté les cupcakes et les médias pour reprendre un domaine au pied du Mont Ventoux. Aidés à leurs débuts par Jérôme Bressy, le king du Ventoux, ils sont au quotidien dans les vignes et le chai pour sortir de très belles bouteilles Vous allez vite vous rendre compte qu’il n’y a pas que des vélos dans le Ventoux. Et qu’être de jeunes vignerons n’interdit pas de faire de très jolis vins. Le tout en total respect de la biodynamie.
canons.